La question du jour : vacciation HPV et algodystrophie
Je suis une jeune fille qui présente depuis 2015 des épisodes de douleur avec œdème et impotence fonctionnelle touchant surtout poignets et chevilles plusieurs fois par an. Elle a été explorée à plusieurs reprises en milieu hospitalier et le diagnostic retenu est celui d’algodystrophie mais atypique. Puis-je la vacciner contre le papillomavirus (comme le diagnostic n’est pas formel, le suivi se poursuit. Pas d’etiologie auto immune évoquée pour l’instant) ?
La réponse Infovac : Le diagnostic retenu est donc une algodystrophie atypique qui semble rester au stade pseudo-inflammatoire, sans encore de raideur scléro-atrophique. Ou bien une pathologie auto-inflammatoire. Vous trouverez
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un des nombreux papiers sur ce sujet. Depuis leur commercialisation, plus de 270 millions de doses de vaccins HPV ont été distribuées dans le monde. Dans une revue des données de tolérance post-commercialisation du vaccin quadrivalent Gardasil (Vichnin 2018), les maladies auto-immunes ont été largement étudiées sans qu’aucune augmentation de leur incidence n’ait été observée chez les sujets vaccinés. L’étude réalisée en France à partir des données médico-administratives (cohorte de filles affiliées au régime de l’assurance maladie) n’a pas mis en évidence d’augmentation globale du risque de survenue d’une maladie auto-immune chez les filles ayant été remboursées d’au moins 1 dose de vaccin HPV comparativement aux filles non vaccinées. Notamment, une étude de grande ampleur, portant spécifiquement sur le SGB, a été menée au Royaume Uni : elle n’a révélé aucune augmentation du risque de SGB après une dose vaccinale quelconque, dans aucune des périodes à risque évaluées (3, 6 et 12 mois suivant l’administration d’une dose de vaccin HPV). De même, les données émises par le VAERS et le VSD aux USA n’ont pas identifié d’association entre le vaccin HPV et la survenue de maladie auto-immune.
Vous pouvez vacciner sans crainte par le Gardasil 9.
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