Il existe plus d’une centaine de virus du papillome humain (HPV) qui infectent la peau ou les muqueuses génitales. Ces virus se transmettent très facilement au cours des relations sexuelles, par simple contact avec la peau ou les muqueuses infectées. Certaines souches de virus HPV provoquent des verrues génitales et d’autres des lésions précancéreuses et cancéreuses des régions génitales, de la bouche ou de la gorge.
Cancer du col de l'utérus et virus HPV (agrandi).
Image: Manu5, Licence Creative Commons
Les virus HPV sont la cause la plus fréquente d’infection sexuellement transmissible. On estime que plus de 70% des hommes et des femmes sexuellement actifs sont contaminés dans leur vie. Le risque d’infection par les virus HPV est nul en l’absence de relations sexuelles, mais il augmente rapidement au fur et à mesure que le nombre des partenaires sexuels augmente. Ainsi, le risque de contagion en France est maximum entre 16 et 25 ans, période pendant laquelle plus de la moitié des infections ont lieu.
La plupart des infections à virus HPV ne provoquent aucun symptôme et la personne infectée ne sait pas qu’elle est contagieuse. Certains virus HPV (comme les types 6 et 11) provoquent des verrues génitales (appelées condylomes) visibles ou cachées. On estime qu’une personne vivant en France sur 10 en souffrira au cours de sa vie. D’autres virus HPV (tels les types 16 et 18) sont capables de persister pendant des mois ou des années dans les cellules infectées et de provoquer des cancers des régions génitales, de la bouche ou de la gorge.
Incidence des infections à HPV chez les femmes
Chez une femme sur 4 ou 5 environ, une infection par un virus HPV 16 ou 18 dégénère en pré-cancer ou en cancer, par exemple du col de l’utérus. Ceci ne peut être diagnostiqué que par un examen gynécologique spécialisé avec un frottis de dépistage, la recherche par PCR des HPV et éventuellement des examens complémentaires. Aucun médicament ne permet de guérir un pré-cancer ou un cancer provoqué par un virus HPV. Mais s’ils sont détectés à temps, un traitement par laser ou chirurgical peut être efficace.
Le cancer du col de l’utérus est donc la conséquence d’une infection à virus HPV. Dans le monde, il est la quatrième cause de cancer de la femme. Ce sont le plus souvent des femmes jeunes, même si un cancer peut parfois n’apparaître que 20 ou 30 ans plus tard. Ainsi chaque année en France, environ 3 000 femmes présentent un cancer du col de l’utérus et environ 1 000 en décèdent, malgré le programme national incluant des dépistages réguliers et malgré tous les traitements disponibles.
Environ 70 femmes sur 100 sont infectées par un virus HPV. Chez 6 femmes sur 100 ce virus provoque des lésions cancéreuses, tandis que chez 1 femme infectée sur 100, il provoque un cancer du col de l’utérus.
Incidence des infections à HPV chez les hommes
Les infections à HPV font partie des infections sexuellement transmissibles les plus courantes. La moitié d’entre elles touchent les jeunes entre 15 et 24 ans. Si la plupart de ces infections ne provoquent aucun symptôme – la personne infectée ne sait donc pas qu’elle est contagieuse – certaines provoquent des verrues génitales (appelées condylomes) visibles ou cachées ; ces verrues affectent environ une personne sur dix. Certains types de virus HPV (16 et 18) sont capables de persister pendant des mois ou des années dans les cellules infectées, puis de provoquer des cancers de la bouche ou de la gorge.
Le vaccin contre HPV contient une seule protéine virale, commune à différentes souches de virus pour élargir son efficacité. Son action est soutenue par un sel d’aluminium (Gardasil 9) ou par un nouvel adjuvant (Cervarix).
La vaccination nécessite 2 doses (0, 4-6 mois) si elle débute avant le 15e anniversaire. Par la suite, 3 doses sont nécessaires (0, 1-2, 4-6 mois).
Recommandations pour les filles et les jeunes femmes
La vaccination contre le cancer du col de l'utérus et autres maladies causées par les virus HPV est recommandée à toutes les adolescentes entre 11 et 14 ans (avant le 15e anniversaire, il suffit de 2 doses ; par la suite, 3 doses sont nécessaires). Un rattrapage de la vaccination de base est recommandé à toutes les jeunes filles de 15 ans à 19 ans (avant le 20e anniversaire) qui ne sont pas encore vaccinées (3 doses), même si elles ont déjà eu des relations sexuelles. En effet, le vaccin pourra les protéger contre les virus HPV qui n’ont pas été attrapés avant la vaccination.
La vaccination est également indiquée à titre individuel pour certaines jeunes femmes entre 20 et 26 ans, en fonction de leur histoire personnelle. L’utilité de la vaccination diminue lorsque le risque d’avoir déjà été infectée est grand, par exemple pour les femmes ayant eu plusieurs partenaires différents. Une décision de vaccination doit donc être prise de façon individuelle.
La vaccination contre le HPV est prise en charge par l'assurance maladie à hauteur de 65%.
Recommandations pour les garçons et les jeunes hommes
La vaccination contre les cancers génitaux et autres maladies causées par les virus HPV est recommandée aux adolescents entre 11 et 14 ans qui souhaitent se protéger contre un risque fréquent (verrues génitales) ou rare mais grave (cancers génitaux, de la bouche ou de la gorge). Avant le 15e anniversaire, il suffit de 2 doses. Un rattrapage de la vaccination de base est recommandé aux jeunes hommes de 15 à 19 ans (avant le 20e anniversaire) qui ne sont pas encore vaccinés et souhaitent se protéger (3 doses sont nécessaires).
La vaccination est également indiquée à titre individuel pour certains jeunes hommes de 20 à 26 ans, en fonction de leur histoire personnelle et facteurs de risques. L’utilité de la vaccination diminue lorsque le risque d’avoir déjà été infecté est grand, par exemple pour les garçons qui ont déjà eu plusieurs partenaires. Une décision de vaccination doit donc être prise de façon individuelle.
La vaccination contre le HPV est prise en charge par l'assurance maladie à hauteur de 65%.
Recommandations pour sujets à risques accrus de complications
Le risque de cancer après une infection HPV est fortement augmenté par la diminution des défenses immunitaires provoquées par certains médicaments ou maladies. Il est donc important de s’assurer que les jeunes entre 11 et 26 ans avec un problème de santé nécessitant – ou susceptible de nécessiter – une immunosuppression à l’avenir soient bien vaccinés contre les virus HPV.
Exemples : maladies rhumatismales ou auto-immunes ; infection à VIH ; maladie susceptible de nécessiter une transplantation d’organe.
Il n'est jamais trop tard pour rattraper une ou plusieurs vaccinations. N'hésitez pas à faire vérifier votre carnet de vaccination par un professionnel qui saura vous conseiller.
On estime que la vaccination contre le HPV pourrait théoriquement éviter 1 000 à 2 000 nouveaux cas de cancer par année chez les hommes, et environ 2 000 à 3000 cas chez les femmes.
Les deux vaccins actuels offrent une protection vaccinale comparable contre les HPV des types 16 et 18. Les deux vaccins protègent contre les types de HPV les plus fréquents et les plus susceptibles de provoquer un cancer.
Pour le vaccin quadrivalent, une revue systématique d’une vingtaine d’études a montré qu’en cas de couverture vaccinale d’au moins 50%, la prévalence des HPV de types 16 et 18 diminuait de 68% après l’introduction de la vaccination. Un travail recensant les études des dix dernières années décrit un recul.
Avec le vaccin Gardasil 9, on s’attend dans le monde entier à une protection allant jusqu’à 90% contre les cancers du col de l’utérus et les carcinomes de la vulve et du vagin associés aux HPV, jusqu'à 70-85% contre les lésions précancéreuses à haut risque de cancer, et jusqu'à 90% contre les carcinomes anaux associés aux HPV et les verrues génitales chez les hommes et les femmes.
La vaccination contre les HPV est extrêmement bien tolérée. Après 20 ans d’utilisation et plus de 270 millions de doses administrées, les seuls effets secondaires régulièrement observés se sont limités à des réactions cutanées au point d’injection.
La rumeur selon laquelle les vaccins contre les HPV pourraient provoquer la mort est infondée : les autorités de surveillance aux Etats-Unis, en Europe et en Suisse confirment qu'il n'y a pas un seul décès attribué à la vaccination contre les HPV.
Selon les résultats d’études menées sur 73 428 femmes de tous les continents entre 2008 et 2016, le vaccin n’augmente pas le risque de problèmes de santé graves. Les chercheurs n’ont pas constaté de risque augmenté de fausse-couche parmi les femmes vaccinées.
De même, de nombreuses études ont confirmé que le risque de maladies auto-immunes (comme par exemple la sclérose en plaques) est le même chez les jeunes filles ou femmes vaccinées et non vaccinées contre les HPV.
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