Bulletin n°13 Décembre 2020
La publication au J.O.de la prise en charge de la vaccination HPV pour les garçons a pris effet le mardi 8/12. Il est temps de vacciner largement les filles et les garçons dans notre pays… La France, comparée à l’ensemble des pays développés, est très en retard pour les couvertures vaccinales contre HPV.
Une intéressante et excellente étude cas-témoins portugaise publiée dans le dernier numéro du JAMA (Rodrigues F, JAMA 2020 ;324 : 2184) confirme l’excellente efficacité (≥ 80%) du vaccin contre le méningocoque B (4CMenB) : OR, 0.18 [95%CI, 0.08-0.44]).
Des doses (300 000) de vaccin vivant nasal contre la grippe (Fluenz®), réservé à l’enfant de 2 à 17 ans, vont être disponibles dans les pharmacies en France à partir du 20 Décembre. Penser à vacciner tous les enfants qui relèvent des indications de cette vaccination et qui n’ont pas pu encore être vaccinés. Il est encore temps… L’activité grippale cette année est encore quasi-nulle. Si vous voulez en savoir plus sur ce vaccin et son mode d’administration : ( pdf Lien 1 (838 KB) ).
Deux vaccins contre la COVID-19, tous les deux à ARNm (Pfizer-BioNTech et Moderna), ont obtenu ou vont obtenir dans les prochains jours une autorisation de mise sur le marché aux USA, Canada, Angleterre, et maintenant en Europe. Si vous voulez en savoir plus sur ces vaccins vous pouvez consulter :
- Un article InfoVac – Médecine & Enfance sur les vaccins contre la COVID ( pdf dernier article du journal (885 KB) )
- L’analyse du dossier du vaccin Pfizer-BioNTech par les experts de la FDA ( pdf Lien 2 (876 KB) )
- L’analyse du dossier du vaccin Moderna par les experts de la FDA ( pdf Lien 3 (701 KB) )
La vaccination des sujets les plus à risque va commencer (symboliquement) avant la fin de l’année. Si vous voulez avoir les réponses InfoVac aux questions les plus fréquentes concernant ces vaccins (composition, contre-indications, effets indésirables, tolérance…), utilisez les liens ci-dessous.
En réponse à vos questions
Y a-t-il des adjuvants ajoutés dans ces trois vaccins contre la COVID-19 ? Non !! L'activation du système immunitaire, dirigée contre la protéine de surface du virus (Spike), est directement soutenue soit par l'ARNm codant pour cette protéine de surface et les lipides qui l'entourent (vaccins à ARNm), soit par la reconnaissance des particules d'adénovirus exprimant la protéine Spike à leur surface.
pdf Pour en savoir plus sur la composition des vaccins cliquez ici. (149 KB)
Quel laps de temps minimum est-il nécessaire pour établir la sécurité d'un vaccin ? Les effets secondaires surviennent dans les jours, les semaines et les 2 à 3 mois qui suivent la vaccination, lorsque le système immunitaire est activé au maximum. Ainsi, un suivi de 6 mois est nécessaire et suffisant pour les identifier. L’autre facteur important pour estimer la sécurité d’un vaccin est le nombre de personnes déjà vaccinées sans signal d’alerte : lorsque la France commencera à vacciner, des dizaines de millions de personnes à risque auront déjà été vaccinées dans d’autres pays. Cela permettra d’identifier – ou non – des effets secondaires nouveaux et inattendus.
pdf Pour en savoir plus sur le développement des vaccins cliquez ici. (137 KB)
Est-il possible de se faire une idée (même vague) de la durée de protection de ces vaccins ? Pas encore. En effet, il est possible que l'efficacité des vaccins à ARNm reste très élevée (95%) pendant des années, ou qu'elle diminue après 3-4 mois pour se stabiliser ensuite, ou encore qu'elle diminue de manière continue. Ainsi, on ne peut pas encore exclure qu'une vaccination périodique (annuelle ?) soit nécessaire pour les personnes à risques, comme c'est le cas avec la grippe.
pdf Pour en savoir plus sur l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 cliquez ici. (136 KB)
Quels sont les risques spécifiques des vaccins à ARN messager (ARNm) ? Un vaccin à ARNm est un vaccin dont le mécanisme d'infection ressemble le plus à celui du virus naturel : c'est un morceau de code génétique à traduire en protéine, entouré d'une capsule de lipides pour pouvoir entrer dans les cellules humaines. Mais, à la différence du virus complet, ce type de vaccin contient UNIQUEMENT l'ARN messager qui code pour la protéine de surface du virus (Spike) – il ne contient pas le matériel génétique nécessaire pour fabriquer un virus complet capable ensuite de se multiplier et de provoquer une COVID-19.
Robert Cohen, François Vie le Sage, Hervé Haas, Marie-Aliette Dommergues, Catherine Weil-Olivier, Pierre Bégué, Didier Pinquier, Pierre Bakhache, Véronique Dufour, Joël Gaudelus, Isabelle Hau, Odile Launay, Olivier Romain, Georges Thiebault, Claire-Anne Siegrist.
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