Variole du singe (MPOX)

Mise à jour : 15 juin 2023

La variole du singe (MPOX) est provoquée par un virus très proche du virus de la variole "ordinaire" – maladie éradiquée au niveau mondial depuis 1980. Ces deux virus font partie du genre Orthopoxvirus. Le premier cas de variole du singe chez l'humain a été décrit en 1970. Jusqu'en 2022, le virus a été transmis aux humains majoritairement par des animaux (rats et singes) et il est resté confiné au continent africain. En avril 2022, on a observé une transmission plus importante entre humains, si bien qu'en mai 2022 des cas de variole du singe étaient observés dans plus de 50 pays (dont la Suisse).

Le virus se transmet :

  • par contact avec la peau et les muqueuses, particulièrement en présence de lésions cutanées. Les rapports sexuels sont donc un mode de transmission très probable, bien qu’une transmission par le sperme ou les sécrétions vaginales n’ait pas été démontrée scientifiquement.
  • par de grosses gouttelettes respiratoires, lors de contacts rapprochés et prolongés.
  • de la mère au fœtus.
  • possiblement par un contact avec des objets contaminés.

La variole du singe débute souvent par une fièvre, des douleurs musculaires, de la fatigue et des maux de tête. Par la suite apparaissent des lésions cutanées sous forme de vésicules ou de pustules principalement dans la région ano-génitale, et dans une moindre mesure sur le tronc, les membres, et le visage. Une personne est contagieuse depuis l’apparition des premiers symptômes jusqu’à ce que les dernières croûtes sur la peau soient tombées. Le patient guérit le plus souvent en 2 à 3 semaines.

La maladie a été observée jusqu’ici en grande majorité chez des hommes et personnes transgenres ayant des rapports sexuels avec de multiples partenaires hommes. Si l’épidémie devait s’étendre, il est possible qu’elle touche aussi d’autres groupes.

Vaccin contre la variole du singe (MPOX)

Les virus de la variole du singe et de la variole sont génétiquement très proches. Par conséquent, les vaccins de première et deuxième génération administrés en Suisse jusqu’en 1972 contre la variole sont considérés comme partiellement efficaces (85%) contre la variole du singe.

Un vaccin de troisième génération (Imvanex) – également développé contre la variole humaine – est produit au Danemark par l’entreprise Bavarian Nordic. Ce vaccin est constitué de virus vivants atténués incapables de se multiplier et donc de causer la maladie.

La vaccination permet d’éviter des formes graves de la maladie, des complications ou des décès. A l’heure actuelle, nul ne sait si elle prévient la contagion, et donc si elle permet d’interrompre les chaînes de transmission de la variole du singe.

La vaccination contre la variole n’est pas recommandée pour l’ensemble de la population, mais uniquement pour certains groupes à risques, en fonction du nombre de doses disponibles :

  • En priorité en post-exposition, aux personnes ayant eu un contact non protégé avec une personne infectée (par exemple un contact familial)
  • À titre préventif pour les hommes et les personnes transgenres ayant des rapports sexuels avec de multiples partenaires hommes
  • À titre préventif pour les personnes exposées au virus dans un cadre professionnel (personnel médical ou personnel de laboratoire spécialisé)
  • Pour les personnes ayant eu des contacts avec les personnes malades, le but étant d’interrompre les chaînes de transmission et de protéger les personnes à risque.

Le schéma vaccinal en fonction d’une vaccination antivariolique antérieure et l’application intradermique en cas de disponibilité insuffisante des vaccins seront décrites prochainement dans les recommandations de la CFV / de l’OFSP.

Degré de protection du vaccin contre la variole du singe (MPOX)

Pour le vaccin Imvanex (Bavarian Nordic) contre la variole du singe, l’incidence de la maladie est 14 fois plus élevée chez les non vaccinés que chez ceux vaccinés (depuis au moins 14 jours).

Effets secondaires connus du vaccin contre la variole du singe (MPOX)

Les effets secondaires principaux observés (chez plus d’une personne sur dix) sont des maux de tête, des nausées, des douleurs musculaires, de la fatigue et des réactions au lieu d’injection (douleurs, rougeurs, inflammations ou démangeaisons).

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